samedi 8 juillet 2017

« LOI TRAVAILLE ! » - Émissions des 8 et 14 Mai 2017 de Radio Vosstanie !

« LOI  TRAVAILLE ! »
Chronique d’une offensive antisociale annoncée.

Prochaine très longue émission de 
Radio Vosstanie !

Avec le Garap, Zones subversives, Vosstanie
et différentes interventions de Dieppe, Marseille, Paris.


Les 8 et 14 mai à 14h.
puis en re-Diffusion (Pendant deux mois )

ou

TÉLÉCHARGEMENT


durée 9h52 minutes



Quelques liens et textes pour alimenter le propos.





PLAN DE L’ÉMISSION


I) Le contexte historique : la crise de reproduction du capital social total se confond avec la caducité de la loi de la valeur, qui se traduit en crise de reproduction sociale globale.



A) « la crise dans la crise » qui s’épanche depuis 2008 : la loi de la valeur menacée en son cœur.
- La gravité du krach de 2008 est proportionnelle à la victoire éclatante de l’offensive capitaliste unitaire des 30 années écoulées : le cycle historique en crise est celui d’une recette de quête à la survaleur faite des ingrédients suivants : mise en concurrence universelle, globalisation des marchés, compression des salaires (du travail productif et improductif), financiarisation de l’économie mondiale, privatisation et endettement de l’Etat, pillage des moyens de production.

- La réelle cause du nécessaire encastrement du capital productif au capital fictif depuis le milieu des années 1970 : la menace de dévalorisation des titres à la plus-value est esquivée en dévalorisant systématiquement V et une partie de C. Résultat : L’accumulation du capital social total se réalise contre la reproduction sociale. la loi de la valeur étouffe les forces productives et est caduque car la productivité du capital est devenu trop importante pour que la richesse soit mesurée par le temps de travail humain socialement nécessaire.

- La crise enclenchée en 2008 est grosse d’un effondrement du capitalisme puisqu’elle révèle un degré de fictivité si développé du capital à l’échelle mondiale que c’est l’existence même du capital qui fait doute, autrement dit la valeur (et sa loi d’échange d’équivalents) qui jusque là était essentiellement dépassée est visiblement remise en question. L’argent est en passe de ne plus rien valoir : crise de la liquidité, menace d’interruption des échanges (et d’abord entre les banques), effondrement du commerce.


B) « Sauve qui peut » ! : des remèdes capitalistes en forme de piétinement de l’humanité

- La fuite en avant coordonnée par le donjon du capital, c'est-à-dire l’Etat, est l’unique solution pour sauver à court terme le capitalisme d’un écroulement. L’Etat sauve le capital en appliquant au centre de l’économie mondiale les remèdes de cheval qu’il avait imposés soit partiellement dans les pays riches soit à leur périphérie ces 30 dernières années : socialisation des pertes par l’endettement public et la guerre ouverte au prolétariat, c'est-à-dire programme de pillage illimité de V. La solution à la chute du capitalisme est de creuser dans les fondations de la reproduction de l’espèce.

- La logique de reproduction du capital social total se pose en absurdité assumée : les politiques « néolibérales » se voient non seulement confirmées mais aussi systématisées et aggravées.

- De quelques formes qu’a prises la guerre idéologique pour maintenir la conscience du prolétariat en deçà des exigences du temps : confusionnisme, abrutissement marchand, systématisation de la peur, glorioles bourgeoises.

C) Une offensive de classe illimitée : urgence de l’état du capitalisme à l’Etat d’urgence du capital

- L’Etat prêteur en dernier ressort est bel et bien le cerbère du capitalisme. Les tendances déjà à l’œuvre par lesquelles l’Etat capitaliste, depuis le milieu de la décennie 1970, se contractait sur ses fonctions les plus brutales se systématisent autant qu’elle s’intensifient.

- La violence de l’Etat est toujours plus crûment l’unique cariatide sur laquelle repose le capitalisme mondial : dans ses fonctions défensives (répression des populations) et offensive (guerre).

- Le droit bourgeois, cette réification régulatrice des rapports de valeur, se trouve fortement modifié - au point d’en perdre sa consistance – conséquence de l’effondrement avéré de la loi de la valeur. La force (la loi du plus fort) en son sein pressurise au point de menacer le consensus minimal et l’égalité de traitement (reflet de l’échange d’équivalents) indispensables à son fonctionnement. L’Etat d’urgence permanent comme illustration de ce phénomène : démocratie bourgeoise s’éclipse au profit d’un Etat totalitaire frère du marché totalitaire.


II) « Loi travaille ! », bataille décisive pour faire de la surexploitation une norme


A) De quelques spécificités intolérables de la force de travail hexagonale 
- Un salaire réel (direct et différé) en forme d’insulte à la prédation capitaliste. 
- Ce Welfare State et son droit du travail « exorbitants » : spécificité historique et lutte des classes (après guerre jusqu’en 1976). 
- Les fameuses « résistances » françaises : sur l’obstinée lutte des classes du salariat en France depuis les années 1990.

B) La crise comme dynamiseur du fanatisme patronal
- Qu’est-ce que le projet de refondation sociale du MEDEF ? : un retour aux normes salariales du 19ème siècle. 
- Briser les « obstacles » à la croissance. 
- Une vraie destruction des droits individuels et collectifs : produit dans la souffrance, consomme à crédit, et ferme-là !


C) La mise en conformité du capital variable aux normes européennes de dépouillage 
- Stratégie de Lisbonne, Pacte de Stabilité et de Croissance, « Europe 2020 » : Le marché aux esclaves européens c’est pour maintenant ! 
- Bref inventaire du vandalisme en cours ailleurs en Europe : des plans de sauvetage de l’Euro group (en Grèce, Italie, Espagne, au Portugal) aux différentes réformes du marché du travail dans ces mêmes pays, en passant par les « zones économiques spéciales ». 
- Pauvreté galopante, démantèlement des droits sociaux, santé au rabais, chômage de masse, précarisation générale : la « tiersmondisation » du prolétariat « occidental ».

III) A défaut d’éviter l’affrontement, ce sera classe contre masse

A) La désarticulation en actes de la classe prolétarienne   
(1) : les coups dans le dos 
- l’Action psychologique de la gauche 
- l’électoralisme de Nuit Debout 
- le sabotage syndical

B) La désarticulation de la classe prolétarienne (2) : l’Etat patronal 
- Attentats, Etat d’urgence et stratégie de la tension 
- Nouveau paradigme répressif à l’œuvre 
- La démocratie c’est bien la dictature de la bourgeoisie : 49-3

C) La désarticulation de la classe prolétarienne (3) : la masse en résistance  
- Les réelles formes de résistance à l’œuvre 
- La farce de l’autonomie affinitaire 
- L’autonomie prolétarienne en germe 
Conclusion : Une nouvelle débâcle en guise de creuset à une renaissance de la classe pour soi?