jeudi 26 septembre 2013

La Révolution fut une belle aventure de Paul MATTICK

Des rues de Berlin en révolte aux mouvements radicaux américains (1918-1934)
 
Gamin révolté des rues du Berlin de l’après-Grande Guerre, Paul Mattick commence par s’engager dans le mouvement spartakiste avant de devenir communiste antibolchevique. Au coeur des années de feu de la révolution allemande (1918-1924), il nous raconte son incroyable parcours, entre action directe et répression, illégalisme et clandestinité. Le reflux du mouvement révolutionnaire et la montée en puissance des forces autoritaires – stalinisme et nazisme –, le poussent, comme tant d’autres, à l’émigration. Aux États-Unis, il s’engage aux côtés des IWW et d’autres groupes radicaux, puis il participe au grand mouvement des chômeurs des années 1930 où se mêlent hobos, syndicalistes et révolutionnaires. Il nous plonge dans ces moments d’intense agitation sociale, aujourd’hui méconnus. La belle aventure, ce fut, d’un continent à l’autre, la traversée des années bouillonnantes de l’« âge des extrêmes ». Paul Mattick la raconte avec une sagacité qui laisse toute la place à ses camarades de lutte, à ses ennemis aussi, aux débats d’idées qui accompagnent toujours l’action, à la rencontre des ouvriers radicaux avec les avant-gardes artistiques de l’époque, expressionnistes et dadaïstes. Ce témoignage exceptionnel restitue l’ambiance de mondes disparus secoués par le puissant désir d’une société libérée de l’exploitation. Désir qui court au fil de ces pages et qui est, lui, d’une fraîcheur et d’une actualité saisissantes.


Traduit de l’allemand par Laure Batier et Marc Geoffroy. 
Préface de Gary Roth, notes de Charles Reeve. 
Editions L'Échappée / collection Dans le feu de l’action / 192p. 17€  

A paraître.
En librairie le 22 octobre 2013. 


Né à Berlin et mort à Boston, Paul Mattick (1904-1981) est connu comme théoricien du communisme de conseils. Il laisse une oeuvre importante traduite en de nombreuses langues, entre autres : Marx et Keynes, les limites de l’économie mixte (Gallimard, 2010), Marxisme, dernier refuge de la bourgeoisie (Entremonde, 2011).