lundi 7 mars 2016

Nous ne sommes pas venus pour négocier ! (TRACT)

Nous ne sommes pas venus pour négocier !

Le projet de loi de la ministre du travail El Khomri dite "loi travail", s'inscrit dans cette vision de la société où ce qu’il subsiste encore du fameux “modèle social” doit désormais disparaître. Nous ne rentrerons pas dans un inventaire à la Prévert en la décortiquant car nous en avons compris l’intention. La bourgeoisie se sent à tort ou à raison en position de force et elle commande à son actuel fondé de pouvoir, le Parti Socialiste, de lui ouvrir la voie vers une exploitation quasi sans limite du travail salarié. Pour la bourgeoisie l’époque du compromis relève dorénavant de l’histoire ancienne. Elle a décidé de liquider une fois pour toute les derniers garde-fous concédés en contre partie de l’exercice de son pouvoir. Elle les avait acceptés de bien mauvaise grâce, comme un mal nécessaire.

Allons-nous nous laisser dépouiller sans broncher ?

Une nouvelle fois, l'heure est venue de défendre ce que nos prédécesseurs et nous mêmes avons conquis ou réussi à sauvegarder afin que nos existences ne se résument pas à une insupportable guerre de chacun contre tous pour la survie quotidienne. Nous n’avons que trop perdu ces dernières années. Sur les retraites, sur les fermetures de boîtes, sur les salaires, sur les conditions de travail, sur nos libertés face au patron, face au petit chef, face à l’Etat ... et il est urgent que nous stoppions net cette spirale infernale. Nous pouvons y parvenir, nous pouvons regagner du pouvoir sur nos existences afin de nous extraire de l’emprise des politiciens et des patrons.
L’heure est à l’action et à la coordination de celles et ceux qui ont compris que c’est uniquement par la lutte que nous pouvons gagner. De multiples initiatives ont été prises sur Internet par l’intermédiaire des réseaux sociaux. Elles sont un signe encourageant et participent de la mobilisation mais elles doivent trouver leur prolongement sur les lieux de travail, les lieux de vie, dans les universités et les lycées, dans les quartiers et dans la rue. Cette journée du 9 mars est une première étape, d’autres doivent lui emboîter le pas rapidement afin de construire le rapport de force indispensable à l’abandon pur et simple de cette loi écrite par et dans l’intérêt exclusif du patronat.


Soyons unis, soyons déterminés, soyons offensifs !

Les mouvements menés ces dernières années se sont pratiquement tous soldés par des défaites et ont contribué à décourager nombre de travailleurs, de chômeurs et d’étudiants. Les raisons de ces défaites nous les connaissons mais nous savons aussi que rien ne peut arrêter un mouvement social s’il est impulsé et porté par la grande masse des travailleurs unis et déterminés en dehors des logiques d’appareils quels qu’ils soient. Le mouvement de 1995 fut à sa façon le dernier de ce genre, le dernier qui ne se termina pas sur une défaite. C’est donc à la base et à elle seule, c’est à dire à l’ensemble des travailleurs syndiqués ou non, avec ou sans papier, du secteur public ou du secteur privé, aux chômeurs, aux étudiants, aux lycéens de prendre en main la conduite de la lutte sans se laisser abuser par les tentatives de division que le gouvernement tente déjà de mettre en oeuvre.


Nous pouvons gagner, nous devons gagner !

Des prolétaires enragé-es.



 

Tract reçu par courriel le 7 mars 2016